Klavier (1, 6-händig)
Beschreibung
"La pièce est écrite pour six mains et quelques éléments de préparation dans le piano. Dans l’extrême grave, de fortes pinces à linge produisent des sons de gong. Dans le médium, des brosses de différentes tailles étouffent les cordes jusqu’à donner un son de wood blocks adoucis. Les deux dernières mains jouent dans les cordes du piano avec des plectres et produisent des sons percussifs sur les barres de tension de l'instrument.
Le titre de la pièce provient de deux vers du poète français Dominique Quélen extrait de son livre Revers paru l’année dernière. Deux vers en forme d’interrogation que j’ai fusionnés en un seul, avec son accord : De qui parle le moteur du poème ? Un moteur blanc t’avance à quoi ?
De fait la musique est souvent pour moi plus interrogative qu’assertive, comme d'ailleurs chaque œuvre d’art qui est une nouvelle question, et non une réponse, comme on le croit souvent.
La musique ici est comme la mécanique assez feutrée et rêveuse de ce "moteur blanc". Elle est régulière dans son mouvement, quoique parfois légèrement décalée, mais accidentée dans son timbre, comme ces anciens limonaires de foire qui étaient un croisement de songes naïfs et de spéculations inquiétantes. Qui sait si l’électronique ne nous fait pas rêver d’un artisanat retrouvé, d’un folklore imaginaire qui combine de vieux gestes immémoriaux. Le clavier fauve produit très bien cela, je crois."
Gérard Pesson
"Das Stück ist für sechs Hände und einige Präparierungen im Klaviers geschrieben. In der tiefen Lage ergeben Wäscheklammern Gongklänge; in der Mittellage dämpfen verschieden große Bürsten die Saiten, die so wie sanfte Woodblocks klingen; die zwei letzten Hände spielen mit Plektren in den Saiten und schlagen deMetallrahmen des Instrumentes. Der Titel −De qui parle le moteur blanc? («Von wem spricht der weiße Motor?») − setzt sich aus zwei Versen des französischen Dichters Dominique Quélen zusammen, die in seinem letztes Jahr erschienenen Buch Revers zu finden sind; zwei Versen, die eigentlich zwei Fragen sind und die ich mit seiner Erlaubnis zu einer vereint habe: «Von wem spricht der Motor des Gedichtes? Was bringt dir ein weißer Motor?» Für mich ist Musik im Grunde mehr fragend, untersuchend als affirmativ und bejahend, wie übrigens jedes Kunstwerk eine neue Frage (dar)stellt, und nicht eine Antwort,wie zumeist angenommen wird. Die Musik in dieser Arbeit ist wie die sanfte, träumende Mechanik dieses «weißen Motors». Sie bewegt sich regelmäßig, wenn auch hie und da leicht verschoben, und ihr Timbreverändert sich dabei manchmal ganz unerwartet, wie bei diesen alten Jahrmarktsorgel, die wie eine Mischung aus naiven Träumen und beunruhigenden Ahnungen klingen. Wer weiß, ob uns die Elektronik nicht von einem wiedergefundenen Handwerk träumen lässt, von einem imaginären Brauch, bei dem uralteGesten kombiniert werden. Das wild gewordene Klavier drückt für mich diesen Gedanken sehr gut aus."
Angela Heide
Auftrag: Projekt "Saiten-Tasten" (Mathilde Hoursiangou)
Uraufführung
20. Februar 2021 - Volkshaus Graz
Veranstalter: open music
Empfohlene Zitierweise
mica (Aktualisierungsdatum: 1. 3. 2021): Pesson Gérard . Moteur blanc. In: Musikdatenbank von mica – music austria. Online abrufbar unter: https://db.musicaustria.at/node/201819 (Abrufdatum: 24. 11. 2024).